L‘Union européenne intensifie sa surveillance des géants de la tech, notamment envers Amazon, exigeant des analyses des systèmes de recommandation d’Amazon.
La Commission européenne a lancé une enquête approfondie dans le cadre du Digital Services Act (DSA), une régulation visant à encadrer les activités des grandes entreprises numériques comme Amazon, Facebook, Google, et d’autres. Amazon, en tant que « très grande plateforme en ligne » (VLOP), doit fournir ces explications avant le 26 juillet 2024, conformément aux exigences du DSA.
Analyse des systèmes de recommandation d’Amazon
Les autorités européennes demandent des informations précises sur les algorithmes et processus internes d’Amazon qui régissent ses systèmes de recommandation. Bruxelles cherche à garantir la conformité de ces systèmes avec les exigences de transparence du DSA. Cela inclut la clarification des paramètres d’entrée, des attributs, des signaux et des métadonnées utilisés pour personnaliser les recommandations, ainsi que des options permettant aux utilisateurs de refuser le profilage. L’objectif est de donner aux utilisateurs une compréhension claire et un contrôle effectif sur l’utilisation de leurs données dans les recommandations de produits.
Cette initiative répond aux préoccupations croissantes concernant l’opacité des systèmes automatisés des géants du numérique. La transparence et l’équité sont désormais prioritaires pour les autorités européennes afin de renforcer la confiance des consommateurs dans les services en ligne.
Examen de la bibliothèque publicitaire
L’Union européenne examine également la bibliothèque publicitaire d’Amazon, réclamant des détails sur sa conception, son élaboration, son implémentation, ainsi que sur ses phases de test et de maintenance. Bruxelles a requis des documents relatifs à l’évaluation des risques pour s’assurer que les pratiques publicitaires du géant américain respectent les nouvelles directives de transparence et de sécurité du DSA.
Cette exigence fait suite à une récente décision judiciaire rejetant la demande d’Amazon de retarder la mise à disposition publique de sa bibliothèque publicitaire. La Commission veille à ce que chaque annonce diffusée sur la plateforme soit correctement identifiée et évaluée pour minimiser les risques pour les utilisateurs.
En cas de non-conformité ou de transmission d’informations insuffisantes, Amazon pourrait faire face à des sanctions, y compris des amendes substantielles. Avec moins de vingt jours avant la date limite, la pression est maximale pour le géant du commerce en ligne.