En Chine, les supporters de Wang Manyu, numéro deux mondiale de tennis de table, menacent de protester aux Jeux olympiques de Paris avec des banderoles dans les stades.
Cela fait des semaines que les fans de Wang Manyu sont en colère. La pongiste, classée deuxième mondiale, n’a pas été sélectionnée pour les Jeux de Paris en juillet. Après une campagne dénonçant cette décision, censurée sur les réseaux sociaux chinois, certains de ses supporters se confient au South China Morning Post. Ils promettent de tout faire pour « spammer » les Jeux olympiques.
« Il y a des fans basés à Paris qui travaillent pour défendre Wang », affirme un groupe de supporters au journal hongkongais. Comment ? En faisant ce qu’il est très difficile, voire impossible, de faire en Chine : tendre des banderoles protestataires dans les stades, manifester à l’entrée des lieux de compétition, ou poser « les questions qu’ils veulent » lors des conférences de presse. L’objectif est de perturber la retransmission des épreuves sur les écrans chinois.
Contourner la censure sur les réseaux sociaux grâce aux écrans géants des centres commerciaux
La Chine ne manque pas de championnes et champions au ping-pong. Le 14 mai dernier, l’association chinoise de tennis de table a choisi la numéro un mondiale, Sun Yingsha, et la championne olympique en titre, Chen Meng, pour la compétition en simple à Paris 2024. Cette sélection se base sur les points gagnés par les athlètes chinoises lors de compétitions majeures contre des joueurs étrangers.
Pour les fans de Wang, cette décision est injuste. Ils ont trouvé huit titres de championne pour Wang pendant la période de qualification olympique, contre deux pour Chen. Une pétition a été envoyée aux instances.
Pour contourner la censure sur les réseaux, des supporters diffusent des matchs de leur héroïne, avec des textes sur sa non-sélection, sur les écrans géants des centres commerciaux chinois. Ces écrans permettent à leurs clients d’envoyer leurs vidéos. « Il ne faut pas céder à la culture extrême des supporters », a répondu l’administration nationale des sports en Chine dans un communiqué.
Pour en savoir plus, consultez les articles du South China Morning Post et les informations sur la sélection de l’équipe chinoise de tennis de table.