Les taxis volants survoleront-ils Paris pendant les Jeux Olympiques ? Rien n’est moins sûr. La Mairie de Paris va déposer un recours en référé-suspension contre l’expérimentation de ces taxis volants, autorisée par le gouvernement ce mardi. Cette information a été communiquée mercredi par Dan Lert, adjoint à la transition écologique.
Suspension d’Urgence Demandée
Ce recours vise à « demander aux juges de suspendre en urgence cette décision », a déclaré Dan Lert lors du Conseil de Paris. Au cours de cette session, la majorité de gauche a adopté une résolution du groupe communiste exigeant « le démantèlement du vertiport du 13e arrondissement et l’abandon définitif du projet de taxis volants ». Le cabinet de la maire Anne Hidalgo avait déjà mentionné à l’AFP qu’un tel recours était à l’étude.
Un « Scandale Démocratique »
« Le gouvernement s’entête à ne pas écouter l’avis des élus parisiens », a déploré Dan Lert. Il a rappelé que le conseil municipal s’était prononcé contre le projet en novembre 2023 et de nouveau en mai dernier. « Le projet de taxis volants est une aberration écologique pour ultrariches et un scandale démocratique. Le gouvernement démissionnaire a choisi de passer en force », a critiqué cet élu écologiste.
Dan Lert a dénoncé un « mode de déplacement 30 fois plus énergivore qu’un déplacement en métro et 45 fois plus émetteur en gaz à effet de serre ». Le communiste Jean-Noël Aqua a également dénoncé une « aberration sonore » dans une « zone dense » au cœur de l’agglomération parisienne.
Autorisation Officielle
Dans un arrêté publié mardi au Journal officiel, le ministère des Transports a autorisé la création d’une « hélistation », une plateforme permettant le décollage et l’atterrissage des taxis volants, située sur la Seine, au niveau d’Austerlitz, au sud-est de la capitale. Cette autorisation ouvre la voie à la circulation aérienne publique. Le feu vert du gouvernement était attendu depuis plusieurs mois dans ce dossier controversé.